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27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 12:31

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J'ai quitté le coin pendant presque 6 mois, je ne sais pas si je retrouverai des lectrices(eurs)  mais j'ai envie de donner des nouvelles de moi, pour ceux que ça intéresse. J'ai voulu faire une pause blog : écrire, ça me parait une entreprise super narcissique, esthétiser la douleur, je sais pas si on évolue vraiment. Maintenant je réalise que c'était une pause ambigüe : "arrêtons de parler de ça" mais aussi "un TEC approche et ça va me porter malheur d'en parler".

 

Car j'ai fait un TEC en octobre, d'un embryon, et je ne me voyais pas en parler ici au jour le jour. Le protocole, les exams, le transfert, l'attente, tous s'est bien passé, mais alors vraiment bien. je crois que toutes les conditions extérieures étaient réunies pour que ça marche. Bon ça n'a pas marché, et malgré des symptomes de ouf. Une chute comme on en connait toute, un grand vide mélé d'angoisse, nuit blanche ponctuée de crises de pleurs hystériques, pas joli mais on s'en remet.

 

Ah j'ai oublié de dire que les résultats de ma biopsie de l'utérus n'ont pas montré de signe d'anomalie ( taille normale de l'endomètre en phase lutéale). Pas de traitement pour moi, tant mieux.

 

Une considération sur le protocole: de manière effective, ça prend trois semaines, entre les picouses, les échos, le transfert, les pds, même pas trois semaines. Mais du point de vue psychologique, de la vie de tous les jours, ça prends trois mois: de l'annonce de la date des picouses et du protocole ( comme si t'allais prendre l'avion, tu l'as en tête tous les jours) jusqu'à la date de "bon c'est vrai ça n'a pas marché mais je suis encore en vie", trois mois, et même plus.

Entre il y a : arrêt du footing que t'avais si bien démarré à la rentrée, annulation de sorties ( concerts, potes, examens de code, dentiste! ho l'excuse...), recul immense au boulot qui te fait louper des infos et ramer ensuite pour rattraper les moments où t'étais "ailleurs" physiquement et mentalement, poid du secret autour de toi où il faut montrer que t'es dans ton état normal alors qu'au fond tu sais que t'es peut-être en passe de changer ta vie, attente du résultat où t'es toute seule à regarder anxieusement ton mec et lui de même ( y'a rien à dire pendant l'attente, qu'est ce que tu peux dire d'intéressant franchement, tu retiens ton souffle: tu peux plus parler) alors que deux jours plus tôt tu voyais le petit monde médical s'acharner à t'accompagner comme des abeilles autour de leur reine, là t'es vraiment toute seule.

Et puis le moins et le sang, ça se finit dans le sang. Là tu te sens ( sang ) pas le courage de reprendre le footing, ni de sortir ou de voir des potes, t'attends que ça passe, jusqu'a aujourd'hui. Je suis pas réstée en vase clos pendant trois mois, c'est faux, je me suis forcée à tenir le cap. Maintenant je sens que je suis bien sur ma monture, je tiens bien les rennes, beaucoup mieux qu'avant je maîtrise le parcours PMA (comment je peux écrire un truc pareil?!!).

 

Aujourd'hui j'ai retrouvé le bon état et l'envie d'avant, celle de mon dernier article "qui veux monter dans ma bulle", j'ai décidé que ma vie serait un bonheur quoi qu'il arrive!

 

Que la force soit avec vous!

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19 juin 2011 7 19 /06 /juin /2011 18:57

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Je n'ai pas de souci à me faire concernant la maladie que j'ai eue il y a quinze ans: mes examens sont normaux, on m'a dit que j'étais guérie. J'ai aspiré la vie avec une grande joie ces dernières semaines. Je me suis sentie très légère. J'ai eu la négligence d'omettre que ce regain d'énérgie n'influencerait en rien l'injustice qui touche notre couple, et ce mois-ci l'arrivée de mes règles a été particulièrement douloureuse, signant saignant un retour franc à la réalité et à la poursuite du combat. Mais une grande bataille est gagnée, et je me sens des envies de pure féminité, de fringues, de talons et d'allure assurée, messieurs retournez-vous sur mon sillage et mesdames jalousez mon séduisant naturel. Surtout vous, les "mèragosses"  ( mot emprunté à Hervé Bazin pour désigner ces femmes qui vouent un culte à l'élevage intensif de mioches baveux) oui vous, inutile de rivaliser parce que je vous écrase simplement grâce à mon coup d'oeil revêche et vous signale ce que vous avez perdu en exibant ma force vive de primipare indomptée.

 

Une biopsie de l'utérus m'a tirée quelques larmes, mais les mots d'amour de mon chéri le soir même du drame ont rechargé mon gun, je suis à nouveau prête à trouer mes adversaires.

 

Parmi eux certains sont pas mal terrassés: la peur de ne pas y arriver ( ouai j'y crois encore, dingue non ? ), la peur de ne pas apprécier la vie sans gosse, la peur que l'infertilité ruine notre couple, la peur des examens ( et dire qu'avant j'étais du style" moi les gynécos hommes, jamais, mais alors jamais de la vie" , je mesure bien l'écart avec le moi d'avant ); les faux amis sont terrassés eux aussi, pas de temps à perdre avec les gens qui savent pas partager un tout petit peu ta douleur.

D'autres combats font encore fureur ( et me paraissent insurmontables tant que mon bide ne sera pas gonflé à bloc ): la honte vis-à vis des proches, surtout la honte de la gène et de la pitié qu'on doit leur occasionner malgré tout nos efforts pour prouver qu'on se sens bien ( parfois ça fonctionne pas ils sentent, c'est comme ça), l'angoisse d'être dépassée sans cesse, pas par des inconnues ( je m'en fou un peu à vrai dire des femmes enceintes dans la rue maintenant, c'est the routine, j'ai plus souvent un pincement au coeur quand je vois des nourissons où quand on évoque l'allaitement, va savoir pourquoi ce changement ); la rage d'être dépassée deux fois ( là je réalise qu'on est pas normaux ). L'infertilité sociale au quotidien, tous les jour ce petit détail anodin qui te rapelle que, qui t'expose le fossé, qui te fais croire que tu gâches tes 30 ans.

 

Résultat de la biopsie: a priori je vais prendre un ttt pour gonfler la coque de ma bulle interne, on attend un deuxième résultat pour début juillet, ne soyons pas préssés en PMA, ça on le savait déjà.

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8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 16:27

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Amis de la générosité, de la bonté, bonsoir. Le court récit qui suit accrédite la thèse de la perfection humaine. La souffrance, en voici la preuve, nous rend plus fort, elle nous incite à la compréhension du malheur d'autrui:

 

Au taf donc, une fille était très ouverte sur la manière dont elle avait eu son fils. Les midis, simple et distanciée, forte: "Je l'ai eu par Fiv, j'ai mis quatre ans, on m'a endormie plusieurs fois..." . Une future marraine de galère, une malheureuse "qui savait"! Une bouée en cas de coulage à pic! Je ne me confiais pas à elle,je pensais le faire mais elle me devança:

Cette main tendue, cet ange providentiel eu un éclair de bonté: avec délicatesse, elle raconta derrière mon dos "qu'elle était sûre" que je fus dans ce cas.

Bien entendu l'étrangeté de mes absences lui a avait mis la puce à l'oreille.

Quand j'ai compris mon erreur ( le jour où j'ai eu vent de ses colportages intempestifs ), je suis pour ainsi dire restée stoaque sur mon séant.

J'eu droit a d'intense échanges de regard à peine dissimulés entre elle et une autre colporteuse de misère un jour où j'annonçais une absence.

Mais comment c'est possible?

Quelle empathie! Quelle mémoire de son propre parcours!!!

 

Je suis allée la voir pour lui demander si elle avait deviné sans lui dire qu'on m'avait avertie de ses ragots: elle a failli se pisser dessus de trouille. J'ai discuté un peu avec elle en faisant ma naïve et je lui ai dis de ne rien raconter. Mainteant je sais que tout le monde le sait ( pas bcp de monde quand même ), mais que tout le monde fait semblant de ne pas le savoir. Je crois qu'ils savent que je sais qu'ils le savent... trop nul. On s'est arrangés comme ça, c'est notre accord tacite et je pense qu'ils font gaffe avec les nouveaux.

 

La PMA c'est un tel cauchemar qu'il y en a qui s'arrangent pour tout oublier une fois la barrière franchie. Elle a courru comme moi je cours, mais elle fait partie, grâce à la maternité, de l'Autre monde. Je peux pas lui demander de se replonger dans ces années d'intempéries, mais quand même...

 

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5 mai 2011 4 05 /05 /mai /2011 20:25

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Je devais passer un examen gynéco complémentaire pour essayer de mettre éventuellement à jour un problème de nidation. C'est un examen pré-implantatoire qui analyse la vascularisation de l'endomètre. L'examen est repoussé car le doc a eu un empêchement, ça décale tout d'un mois. J'aimerais faire un Tec en juin ou juillet mais si un problème est décelé il faudra encore repousser de trois à six mois le prochain essai pour suivre un traitement ( heureusement y'a un ttt!).

Je devrai m'engager dans d'autres projets pour pas passer à côté de ma vie à force d'attendre. C'est ce que j'ai toujours fais mais les projets autres que lui me paraissent bien petits, pas dignes d'intêrets. Il se cache toujours en filigrane entre deux avancées, deux plaisirs autres que lui. "L'ombre de son ombre" plane dans l'air et les mouvements de notre vie. "Arrêtons d'en parler", "On arrête pas d'en parler", "Tu sais j'essaie d'arrêter d'y penser" , " Oui moi aussi mais c'est là, c'est tout le temps là".

Ca frotte, ça gratte, ça pique.

Ca s'impose, ça t'expose.

Ca flanque, ça assomme.

Ca consume. ( J'ai pas trouvé de mélodie appropriée ! )

"Attendre", un si gentil mot, si désuêt. Tendre et calin.

"Attattendre" convient mieux. Un monstre issu de l'attente.

"L'attattente", l'attente après l'attente.

Et la "papatiente".

 

Une grande avançée sur ma peur de tomber enceinte: la première rencontre avec la spécialiste de la maladie que j'ai contractée plus jeune et dont je me suis figurée l'incompatibilité avec une grossesse me mène sur des examens de contrôle, le transfert et l'analyse pas de l'embryon mais de mon dossier médical d'il y a 15 ans. J'affronte pour de vrai cette partie de moi et j'en saurai plus dans quelques jours.

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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 20:45

Je viens de voir le film de Tavernier, Holy Lola, la semaine dernière sur arte. Gamblin et Carré sont charmants.

Ca fait bizarre de se sentir totalement en phase avec les acteurs. La BA m'émeut presque plus que le film! "Combien tu crois que ça coute d'attendre onze ans!" Ouaou!

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6 avril 2011 3 06 /04 /avril /2011 18:56

J'ai abandonné la place je sais.

Je ne suis pas de retour pour annoncer une bonne nouvelle. Plutôt un putain de gros enlisement. 

Les préocupations familiales façonnent le monde et je suis exclue de cette marche là. Ma mère, mon père, que je voyais tous les WE ou presque avant cette tragédie ont développé au fil des ans une sorte de distance et un truc bizarre est apparu dans leur yeux. Je les fais bien souffrir ces deux là, qui doivent offrir une place - légitime - à mon frère, ma belle soeur et  leur premier petit fiston sans me blesser. S'ils m'invitent je souffre, s'ils ne m'invitent pas je souffre. Elle me dit "on peut pleurer ensemble", mais moi - orgeuilleuse, jalouse et rancunière - je ne tiens pas compte de son offre. Je crois que je leur fais peur.

Dans son dernier livre, François Bégaudiot parle d'un secret longtemps gardé dont il se rend compte qu'il a sans doute organisé sa vie à son insu. Il se rend comte qu'il est prêt à en parler, que cela devient incontournable. Je n'ai pas lu son livre, mais moi aussi ces derniers mois je viens de comprendre un truc capital. Un truc qui pollue ma vie depuis quinze ans et qui a déterminé tout le tas de noeud dans lequel je me suis enlacée bien généreusement.

A l'âge de 17 ans, j'ai développé une maladie auto-immune qui a touché mes reins. Cette maladie aurait pu glisser vers un truc nettement plus grave, disont le mot, mortel. Comme je suis encore parmi vous à me lamenter et à faire chier mon monde c'est que cela n'a pas eu lieu. J'ai toujours des lésions au reins, et en plus il faut que je les fasse surveiller régulièrement évidement. Trois ans après cet épisode ( qui ne m'a pas arraché une seule larme de détresse ou encore de peur à l'époque...) je retourne voir La doc qui m'avait fait hospitalisée deux ans plus tôt, pour un simple contrôle, et là, elle me parle de la pilule ( en effet j'avais l'âge recquis ). Pilule pas pilule ? Elle appelle devant moi Le spécialiste des reins ( néphrologue pour ceux que ça intéresse ) et lui fait part de ses doutes. Le doc au téléphone lui demande si j'ai des gosses. Non elle n'a pas d'enfant ( en effet elle voudrait prendre la pilule ). Le doc au téléphone dit alors un truc à La doc que je sens assez conséquent vu la tête de La doc face à moi. "Oui, oui, d'accord. Très bien". Elle racroche et devant mes yeux suppliants elle commence à traduire : " Si vous tombez enceinte, il faudra que vous vous fassiez suivre car juste après l'accouchement, la maladie risque de revenir. La chute brutale des hormones après l'accouchement peut réactiver la maladie. C'est pour éviter cela qu'il ne vous conseille pas de prendre la pilule, pour ne pas tenter le diable". S'en suit une discussion " pour vous cela sera capote, ha ha ha " et où surtout je lui fait répéter mot à mot ses propos pour être certaine de ce qui se passait là : j'étais venue dans son cabinet certaine de ma rémission,  ses questions en début d'entretien sur ma sexualité et l'opportunité de la pilule m'avait même flattée, gonfflée. J'appris ce jour que ma maladie restait en complète potentialité d'action, et que même elle m'attendait sagement pour me sauter à la gueule le plus beau jour de ma vie, celui où je tiendrai bb dans mes bras. Je suis sortie peu fière de ce rendez vous, j'y ai laissé toute ma candeur et ma foi dans l'avenir.

Entre temps j'ai trouvé mieux que la capote et que la pilule juxtaposées: des spermatos pourris.

 

Notre dernier rendez-vous pma n'étais pas fameux. J'ai une tendance à entretenir les rendez-vous médicaux flippants, c'est pour pas être trop déçue. Le doc à dit, c'est pas normal que les dix embryons n'aient pas accroché. Vous allez faire un bilan implantatoire à J20. Si votre muqueuse n'est pas assez bien ( dans 20% des cas c'est une cause de décrochage ) on vous donnera un traitement pour les prochains tec. Et puis si ça ne marche toujours pas, ils prévoient de nous faire cobaye pour la fiv 4. Leur centre est le premier à analyser génétiquement les embryons en retirant le globule polaire des embryons fabriqués pour observer son contenu et déterminer la fiabilité du matériel génétique de l'embryon et donc ses chances de survie. Cela me parait grandiose comme plan flippant. Je progresse de jour en jour.

 

J'ai prévu de faire la démarche que j'aurai du faire depuis bien longtemps à savoir, "dite moi si le risque de récidive de ma maladie est grand ou pas",  et plein d'autres questions pour savoir si vraiment le diable est tenté par moi. Je vais donc rencontrer, enfin, une néphrologue spécialisée dans les grossesses à risque.

Pour essayer de conjurer l'oracle.

 

 

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17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 11:53

5452070915_a1f788207b.jpgJe l'ai déjà écris mais cette pause me fait un bien fou. Je ne me sens pas encore sortie d'affaire, mais accepter d'attendre Yiyi plus longtemps que prévu ne me fais plus peur. Je me dis que si notre TEC fouare en cette fin d'année scolaire, on prendra à nouveau notre temps pour l'ultime essai, quitte à attendre encore une année, vu qu'on sait maintenant apprivoiser l'attente.

Nous avons rendez-vous avec notre Gygy PMA fin mars : on va relancer la machine et ça provoque une frousse en moi que je n'ai jamais ressentie.

D'abord, j'ai peur qu'il demande un test de fragmentation des zoz. Je pense qu'on va refuser car on ne veut pas gaspiller l'espoir qui nous reste. Si c'est pour nous confirmer que les zoz sont nazes alors qu'on le savait déjà et nous lancer sur notre TEC la semaine qui suit, bonjour l'effet placebo. Peut-être qu'ils font ce test pour s'amuser en labo : " venez les gars, on va péter des têtes de spermatozoïdes, c'est trop kiffant". S'ils te proposent un traitement au bout je veux bien, mais là...

Et puis, gérer les absences au boulot, ça n'a jamais été ma tasse de thé. En effet, quand je m'absente, "je laisse ma classe" ( remarquez que j'ose quand même pas dire j'abandonne), soit 25 gosses de 5 ans qui sont pour la plupart du temps ( les remplaçants c'est pas toujours gagné ) dispatchés dans les autres classes. En gros, à ton retour, tu doit gérer les enfants qui t'en veulent de les lâcher et la mauvaise humeur des collègues qui ont eu un surplus de boulot ( autant vous dire que quand tu acceuilles les mômes des autres, tu changes tout le programme de ta journée ). Pas facile.

Et puis il y a cette collègue qui a fait une Fiv en son temps mais qui semble totalement avoir oublié son ancienne condition, je ferai un article pour parler d'elle tellement c'est flippant.

 

Le plus important c'est que nous allons au ski la semaine prochaine, vouii j'ai hâte! La suite on verra plus tard!!!

 

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12 février 2011 6 12 /02 /février /2011 18:30

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Je viens de tomber sur une étude qui émane d'une psychanalyste. Elle met en correlation les traumatismes de l'enfance et de l'adolescence et la survenue d'une infertilité chez l'homme. Elle explique que le décès précoce d'un père ou d'un grand père à la génération précédente, la séparation brutale ou précoce d'avec les parents, ou encore la mésentente grave père-fils ... provoqueraient une rupture forte dans le processus de filiation et le désir inconscient de devenir père. Ils ont soumis un questionnaire à des pères fertiles tenant leur bébé tout frais dans leurs bras à la maternité et le même questionnaire au même nombre de futur-papa-on-l'espère en pré ICSI dans les couloirs de notre cher service de PMA. La majorité de ces derniers ont vécus les genres de traumas cités plus haut tandis que les heureux papas, presque pas. La différence est flagrante.

 

Mon Diomède entre parfaitement dans le tableau. On le savait déjà grâce au travail avec notre psy, mais là j'apprends qu'une étude confirme le lien, tout en expliquant que corrélation ne veut pas nécessairement dire cause.

On déteste toutes l'argument psychologique du "c'est dans la tête", mais là il ne s'agit pas de cela. Je suis sûre que chacunes et chacuns de nous, en plus d'éprouver impuissance, dépis, jalousie, déprime, sommes lancés, parfois à corps perdu, dans la recherche des causes de notre infertilité, et que toutes et tous nous invoquons des souvenirs et situations de l'enfance, seuls, en couple ou bien avec d'autres pour soulager notre chagrin en donnant un sens à notre souffrance. Enfin c'est le cas pour moi, je n'arrive pas à me contenter du constat de l'infertilité de mon chéri. Et c'est le cas  pour lui, qui dénoue des noeuds chaque jours pour fabriquer des fils avec lesquels on fabrique, à notre sauce maison, des nouveaux liens prometteurs. Je ne pense pas briser un tabou de nos blogs car je pense que cette démarche naturelle nous l'avons pour la plupart et que c'est pourquoi elle ne figure pas dans nos pages. Et aussi surtout parce que ces considérations touchent à un aspect super privé de nos vies et des relations de notre couple! Mais...

 

Je ne suis pas prête comme Michel Onfray à jetter à la poubelle la psychanalyse, même dans notre cas où une difficulté physiologique a été mise en évidence. Chacun sait qu'être "parent" et qu'être "enfant" concentre une énérgie considérable dans nos vies. La méga crise existencielle que nous vivons actuellement en est la preuve. Alors, surtout en ce moment ( peut-être mes reflexions me porteront sur d'autres pistes dans les mois qui suivent), je suis portée à croire que c'est quand même un peu dans la tête cette histoire là.

 

PS: je vous souhaite de réussir vos FIV au plus vite, dans le cas contraire vous seriez tentés comme moi de vouloir écrire une thèse pire que "Les chevaliers de l'An 1000 au lac de Paladru".

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 11:24

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J'ai fait un rêve débile au possible cette nuit.

Une révélation fulgurante m'est apparue : la chanson "Une heure, le facteur n'est pas passé" avait nécessairement écrite par une personne infertile.

Je me repassais la chanson dans ma tête pour être sûre de ma découverte:

"Une heure le facteur n'est pas passé"

Oui ça sonne juste...

"Deux heures le facteur n'est pas passé"

Pas de doute j'ai touché du doigt la vérité profonde de cette belle chanson.

"Trois heures le facteur n'est pas passé"

Comment n'y avais-je pas pensé plus tôt?

Mon coeur s'est emballé quand a sonné à mes oreilles la phrase :  "IL NE PASSERA JAMAIS" . Ces paroles me donnèrent raison, et je classais l'auteur anonyme de la chansonnette parmi les plus grands paroliers sarcastiques ( quelle prouesse de masquer la souffrance de l'infertilité dans des mots d'enfants...etc ).

Je trouvais cela extra logique. Nul je vous dis.

 

 

N'allez pas interprêter excessivement ce rêve ( je vous vois venir avec "le fils du facteur") , et pardonnez-moi pour cette pathétique métaphore que je me suis infligée et que je vous inflige. Et puis c'est vrai, c'est pas parce qu'on a le foulard qu'on est sorti d'affaire ( il faut encore poursuivre, attraper, éviter de se faire attrapper, trouver sa place ...). Mais bon en tout cas, quand on sent de nos doigts fébriles le tissu derrière notre dos ( spéciale dédicace à Cats et à la looseuse-gagneuse ), tout se met en branle et on sort de l'inertie.

Je vais jetter un oeil sur Wiki pour connaitre les dessous de la chanson.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 19:39

4697203807_8fb321780d.jpgUne amie retrouvée il y a peu m'a donné une adresse à Paris. On décide d'aller inspecter les lieux avant de se lancer. Une petite boutique sobre qui mène sur une petite rue toute simple. Un secrétaire derrière un comptoir l'air très occupé. Des bocaux sur des étagères contiennent des plantes séchées toutes inconnues. Une odeur très puissante de plantes. Ca sent le médicament mais comment dire, pas chimique. Des patients viennent retirer au comptoir des boîtes blanches. Ca à l'air sérieux, mon amie avait raison, on prend rendez-vous.

 

Dans la boutique une grande porte s'ouvre :  le cabinet du médecin. Elle nous demande pourquoi nous sommes venus la voir, nous pose des questions sur notre vie quotidienne, note tout en chinois à toute vitesse sur une fiche à notre nom. Elle regarde notre langue et prend notre poul. Elle nous garde plus d'une heure. D'abord émus de devoir tout expliquer, d'évoquer nos échecs, on se détend part la suite surtout parce qu'on se rend compte qu'on a affaire à un vrai médecin. On apprend des choses sur nous que l'on savait déjà mais qui, formulées comme elle le fait, nous éclairent davantage et nous orientent sur de bonnes pistes. On repart avec une ordonnance de presque douze plantes différentes chacun à prendre trois fois par jour. Elle me demande de faire une courbe de temp et de revenir la voir.

 

Au comptoir le monsieur fait passer l'ordonnance dans une petite trappe. Je viens à peine de comprendre que les plantes sont préparées dans une pièce derrière. Dans nos boîtes une mosaïque de petits grains de couleurs différentes. Le prix est franchement raisonnable, compte tenu de la réputation du lieu et de la médecine chinoise.

 

Couilles de crocodile ou jus de navet géant, on n'a pas la moindre information sur ce qu'on avale en tisane trois fois par jour depuis deux semaines. On sait juste que ça pue ( surtout ma potion ) et surtout qu'on se sent en forme. C'est déjà ça.

 

 

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Présentation

  • : Le blog de mimi-attend-ses-marmots.over-blog.com
  • : Une petite création à défaut d'une grande procréation: le journal d'une trentenaire en PMA
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Notre parcours

2005: premiers essais mais pas acharnés

2007: premières inquiétudes et essais acharnés, la peur de consulter

2008: mariage. Rendez-vous PMA deux mois après. Diagnostic tic tic: tératospermie sévère et fibrome utérin.  6 mois d'attente pour l'opération du fibrome qui s'était volatilisé entre temps. On peut enfin passer aux choses sérieuses.

Juillet 2009: grossesse naturelle et FC naturelle-ment

Sept 2009: Fiv Icsi 1 avec transfert de 2 embryons ---

Nov 2009: Tec de 2 embryons---

Février 2010: Fiv Icsi 2 avec transfert de 2 embryons. FC précoce

Avril 2010: Tec de 2 embryons ---

Sept 2010: Fiv Icsi 3 avec transfert de deux embryons ---

Octobre 2011: TEC d'un embryon ---

  Il nous reste deux embryons congelés. J'attends d'être prête pour le dernier TEC de la fiv 3.